Easy to Read
Facebook Twitter Linkedin Youtube Instagram

Ce que nous voulons pour la directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et privée

Dans le cadre de la campagne #iwantworklifebalance, Autisme-Europe s’est jointe à COFACE-Families Europe et à 12 autres réseaux européens et internationaux de la société civile pour co-signer une lettre ouverte appelant les décideurs européens à montrer qu’ils tiennent à la Directive relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et à trouver un accord d’ici fin 2018.

Dans six mois, les citoyens européens seront appelés à voter pour un nouveau Parlement européen et à indiquer s’ils sont satisfaits du leadership actuel ou s’ils souhaitent le changer. Les dirigeants et les partis seront jugés en fonction ce qu’ils ont apporté aux citoyens. Si nous devions évaluer le processus de la directive européenne relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sous cet angle, nous considérerions que la Commission européenne a pleinement rempli son rôle d’initiative en proposant un texte juridique qui va dans la bonne direction et englobe les besoins de millions de personnes en Europe.

Les membres du Parlement européen ont amendé le texte en juillet dernier, le rapprochant encore davantage des besoins des citoyens, en écoutant la voix de leurs électeurs et de la société civile. D’autre part, le texte proposé par le Conseil des ministres de l’emploi abaisse les normes et montre clairement qu’il ne répondra pas aux besoins des citoyens d’une manière cohérente.

La proposition de directive européenne relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est en cours de négociation et le sera encore dans les prochaines semaines. Le Parlement européen et les représentants des États membres ont une occasion unique d’apporter des changements positifs dans la vie de millions de personnes.

Nous appelons le Parlement européen et les représentants des États membres à éviter les blocages inutiles et à parvenir à un accord de qualité d’ici fin 2018. La qualité de cet accord sera mesurée par l’inclusion d’un certain nombre de normes minimales :

  • Un texte qui conserve l’approche fondée sur le cycle de vie et inclut les régimes de congé de paternité, de congé parental et de congé d’aidant ;
  • Les définitions des régimes d’aide et de congé figurant dans la directive doivent être conformes à la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), ratifiée par l’UE et tous les États membres ;
  • Congé de paternité européen d’au moins dix jours payé au moins à 80% ;
  • Amélioration du régime de congé parental, avec au moins quatre mois non transférables payés au moins à 78% de la rémunération précédente ;
  • Le régime européen de congé d’aidant de 5 jours/an payé à au moins 78 % de la rémunération précédente ;
  • Le droit de demander des modalités de travail flexibles pour les parents et les personnes qui s’occupent des enfants (télétravail, réduction du temps de travail, etc.) ;
  • Assurer la reconnaissance de la diversité familiale en ouvrant l’accès à ces dispositions aux familles arc-en-ciel et adoptives, en incluant des dispositions spéciales pour les parents isolés et les parents d’enfants handicapés, et en reconnaissant le droit des personnes ayant besoin de soins et de soutien de choisir leur aidant.

Il est possible de parvenir à un compromis sur un texte ambitieux d’ici la fin de l’année, ce n’est qu’une question de volonté politique.

Nous appelons les décideurs à montrer aux citoyens qu’ils sont concernés et à parvenir à un accord sur la directive relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée avant la fin de 2018. C’est la dernière chance qu’ils ont, avant d’être mis sous surveillance, dans l’urne.