Easy to Read
Facebook Twitter Linkedin Youtube Instagram

Appel à l’action pour protéger le droit à la vie familiale et prévenir le placement en institution de tous les enfants

Le 21 juillet 2021, Autisme-Europe, ainsi que d’autres organisations de personnes handicapées, a co-signé l’Appel à l’action visant à protéger le droit à la vie familiale et à prévenir le placement en institution de tous les enfants. Les institutions ne doivent pas être utilisés comme lieux de vie, car ils ont un impact négatif sur le développement de l’enfant, quel que soit son âge. Les signataires reconnaissent le rôle moteur joué par le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant et du Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées dans leurs efforts pour harmoniser les normes internationales des droits de l’homme à l’égard des enfants privés de soins parentaux.  Cet appel vise à promouvoir l’application du droit international des droits de l’homme à l’égard des enfants handicapés et est ouvert à un plus grand nombre de signatures afin de gagner en visibilité au niveau international.

Le 7 septembre 2021, Autisme-Europe a participé au webinaire « Des foyers de groupe pour les enfants handicapés ? Perspectives des droits des personnes handicapées ». Lors de cette rencontre visant à promouvoir l’Appel à l’action, les intervenants ont exploré et analysé les raisons pour lesquelles les foyers de groupe constituent une forme d’institutionnalisation. Gerard Quinn, rapporteur spécial aux droits des personnes handicapées à l’ONU, a souligné le concept d’égalité inclusive ancré dans la notion d’identité individuelle, basée sur l’article 19 de la CDPH. Gerard Quinn a explicitement mentionné : « Les foyers de groupe ne sont pas un tremplin vers la vie en communauté, ils sont inutiles, coûteux et préjudiciables pour les personnes handicapées ». Le professeur Angharad Backett a poursuivi le débat sur la question des foyers de groupe comme prise en charge alternative, attirant l’attention sur l’absence de recherche validant les foyers de groupe comme bonnes pratiques. Une jeune adulte handicapée, qui a vécu dans des foyers de groupe, a partagé son expérience lors du webinaire, expliquant qu’elle n’avait aucune opportunité lorsqu’elle y vivait, que les horaires étaient trop stricts et que cela ne pourrait jamais remplacer la famille. Lors de la réunion, les intervenants ont également présenté et approuvé l’appel à l’action soulignant qu’aucune forme d’institutionnalisation n’est acceptable, tous les enfants ayant besoin d’une famille.

Le 15 septembre, en amont de la « Journée de débat général sur les droits de l’enfant et la protection de remplacement », les signataires de l’Appel à l’action ont présenté la déclaration à Mme Mikiko Itami, présidente du Comité des droits de l’enfant et Mme Rosemary Kayess, présidente du Comité des droits des personnes handicapées. L’un des principaux objectifs de la journée de débat général était de reconnaître que les institutions sont néfastes pour chaque enfant, et de souligner la nécessité de réduire le nombre d’enfants placés en institution.

Toutes les organisations soutenant les enfants avec ou sans handicap, leurs familles et les professionnels travaillant avec les enfants peuvent signer l’appel à l’action. Nous encourageons les organisations et les personnes qui défendent les droits de l’enfant ou les droits des personnes handicapées au niveau national ou international à soutenir cette déclaration commune. Notre objectif est d’atteindre un nombre élevé de signature afin de pouvoir inciter les gouvernements et les parties prenantes à garantir que les enfants vivent avec leur famille.