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AE salue la recherche sur l’autisme comme une des priorités du futur mandat de la Commission européenne et appelle à un engagement fort pour les droits des personnes handicapées

Le 18 juin 2024, Ursula Von der Leyen a été réélue présidente de la Commission européenne par le Parlement européen pour le mandat (2024-2029). A cette occasion, la Présidente Von der Leyen a publié une série d’orientations politiques pour la Commission européenne pour 2024-2029. Autism-Europe se réjouit que la recherche sur l’autisme soit mise en avant comme l’une des priorités politiques de cette prochaine période, conformément à l’une de nos principales demandes politiques. Nous sommes impatients de coopérer avec la Commission européenne et toutes les parties prenantes concernées pour veiller à ce que la recherche future améliore la vie des 7 millions de personnes autistes qui vivent en Europe. Cependant, nous sommes très préoccupés par le manque d’engagement explicite à l’égard des droits des personnes handicapées et par l’absence de référence à toute action future dans le cadre de la stratégie de l’UE pour les droits des personnes handicapées (2021-2030). Nous attendons avec impatience des clarifications supplémentaires sur ce sujet et un dialogue civil avec la Commission européenne pour élaborer les prochaines étapes de la stratégie de l’UE en matière de handicap.

Nous nous réjouissons que la recherche sur l’autisme soit considérée comme une priorité dans les orientations politiques de la Commission européenne pour les cinq prochaines années. Cela correspond à l’une des demandes clés de notre déclaration d’engagement élaboré dans le cadre des élections Européennes qui appelle à « la recherche et l’innovation sur l’autisme, avec la participation et la consultation des personnes autistes et de leurs familles, afin d’améliorer leur qualité de vie ».

C’est pourquoi Autisme-Europe se réjouit de coopérer avec la Commission européenne et toutes les parties prenantes concernées afin de s’assurer que l’agenda de la recherche réponde de manière adéquate aux besoins urgents des personnes autistes en Europe.

Toute recherche sur l’autisme doit se faire avec la participation active des personnes autistes, de leurs familles et des organisations qui les représentent. Les personnes autistes et leurs familles doivent être impliquées pleinement dans l’identification des priorités et l’élaboration des programmes de recherche, afin de s’assurer qu’ils répondent à leurs préoccupations. Une recherche réellement participative requiert l’implication active des personnes autistes et de leurs familles à tous les stades. La recherche doit être coproduite et façonnée par l’expérience vécue des personnes autistes.

Nous nous félicitons également de l’engagement à faire progresser l’« Union de l’égalité » avec la reconduction d’un Commissaire Européen dédié, ainsi que des propositions pour plusieurs initiatives clés en matière sociale, notamment pour poursuivre la mise en œuvre du pilier européen des droits sociaux. Cependant, une « Union de l’égalité » ne peut prendre corps sans une intégration adéquate des droits des personnes handicapées dans toutes les politiques de l’UE.

C’est pourquoi nous sommes surpris et préoccupés par l’absence de mention du handicap dans les orientations politiques de la Commission européenne pour le prochain mandat. Nous attendons de la Commission européenne un engagement clair et explicite en faveur de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (UNCDPH) ratifiée par l’UE en 2010. Aux côtés de la Plateforme sociale, du Forum européen des personnes handicapées (FEPH) et d’autres organisations européennes de personnes handicapées, nous attendons que la Stratégie européenne pour les droits des personnes handicapées (2021-2030) continue d’être mise en œuvre grâce à  l’adoption d’une nouvelle série d’actions pour le prochain mandat. En effet, la stratégie de l’UE en faveur des personnes handicapées ne comprend pour l’instant que des initiatives jusqu’en 2024. C’est pourquoi nous attendons avec impatience des précisions sur les prochaines étapes.

Nous attendons de l’UE qu’elle développe et soutienne des politiques concrètes visant à améliorer la qualité de vie et à réaliser pleinement les droits des personnes autistes en Europe. Certains des défis auxquels sont confrontées les personnes autistes et les recommandations correspondantes sont mis en évidence dans la récente résolution du Parlement européen sur l’harmonisation des droits des personnes autistes, adoptée en 2023.

Conformément à l’UNCRPD, nous avons besoin d’une approche stratégique et holistique pour répondre aux besoins des personnes autistes dans tous les domaines de la vie et pour lutter contre la discrimination dont elles font régulièrement l’objet dans l’UE. La réalisation des droits des personnes handicapées – qui représentent 100 millions de personnes dans l’Union européenne – est une pierre angulaire d’une Union de l’égalité.