La Convention des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées (CNUDPH) constitue une étape importante vers un changement de perspective qui ne considère plus les personnes handicapées comme des «objets» bénéficiant d’actions de charité, de traitements médicaux et de protection sociale, mais comme des «sujets» ayant des droits, capables de revendiquer ces droits et de prendre des décisions concernant leur vie sur la base du libre consentement, ainsi que comme des membres actifs de la société.
La Convention est conçue comme un instrument des droits de l’Homme mais comporte en plus une dimension explicite de développement social. Elle adopte un concept large du handicap et réaffirme que toutes les personnes, quel que soit leurhandicap, doivent pouvoir jouir de tous les droits humains et de toutes les libertés fondamentales. Elle clarifie et identifie la manière dont toutes les catégories de droits s’appliquent aux personnes handicapées ; elle identifie les domaines où des adaptations doivent être faites pour que les personnes handicapées puissent effectivement exercer leurs droits ainsi que les domaines où il y a violation de leurs droits et où il est nécessaire d’en renforcer la protection.
Les pays et les régions qui adhèrent à la Convention s’engagent à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, des lois et des mesures administratives visant à garantir les droits reconnus dans la Convention et à abolir les lois, règlements, coutumes et pratiques discriminatoires (article 4).