Le 16 avril, Autisme-Europe a rejoint 50 autres organisations, dont Autisme France et Sésame Autisme, pour demander au Président de la République Emmanuel Macron de faire preuve de leadership dans la réalisation de la proposition d’une directive européenne concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et aidants.
La lettre, rédigée à l’initiative de l’organisation COFACE Families Europe, fait suite à des discours prononcés par le Président français à la Sorbonne à Paris et à Göteborg, où il a renforcé sa position de promoteur des intérêts des citoyens en Europe. La lettre incite donc le Président Macron à passer à l’acte, et à ouvrir la voie vis-à-vis de la réalisation de cette importante directive de l’UE.
Cette nouvelle initiative tient compte de l’évolution de la société au cours de la dernière décennie afin de permettre aux parents et aux aidants de personnes handicapées ou âgées, de mieux équilibrer leur vie professionnelle avec la vie familiale, et de favoriser un meilleur partage des responsabilités entre les femmes et les hommes.
Grâce à la directive, il est prévu que les parents et les aidants bénéficieront d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et que l’emploi salarié des femmes augmentera. Cela aura un impact positif sur leurs revenus et leur progression de carrière. Cela influera donc sur leur prospérité économique, leur inclusion sociale et la santé de leur famille. De nombreuses familles avec des membres autistes bénéficieraient ainsi de cette directive.
Qu’est-ce que la directive concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et aidants ?
La directive fait partie du nouveau socle européen des droits sociaux. Cette directive comprendrait un certain nombre d’éléments clés, notamment:
- L’introduction du congé de paternité. Les pères / seconds parents seront en mesure de prendre au moins 10 jours ouvrables de congé de paternité au moment de la naissance de l’enfant, rémunérés au moins au niveau des indemnités de maladie.
- Le renforcement du congé parental: la période de 4 mois sera rémunérée au moins à hauteur des indemnités de maladie et ne sera pas transférable d’un parent à l’autre. Les parents auront également le droit de demander à prendre leur congé de manière flexible (à temps partiel ou de manière fragmentée) et l’âge de l’enfant jusqu’auquel les parents pourront prendre ce congé passera de 8 à 12 ans;
- L’instauration d’un congé des aidants pour les travailleurs s’occupant de parents gravement malades ou dépendants. Les aidants qui travaillent pourront prendre 5 jours de congé par an, rémunérés au moins à hauteur des indemnités de maladie;
- L’extension du droit de demander des formules souples de travail (réduction du temps de travail, horaire de travail flexible et flexibilité concernant le lieu de travail) à tous les parents d’enfants jusqu’à 12 ans et aux aidants s’occupant de proches dépendants.